Le but de la démocratie participative, idée centrale du Comité de Quartier, est de donner le pouvoir aux habitants et plus particulièrement aux bénévoles qui lui permettent d’exister et de fonctionner.
Schéma actuel de prise décision : http://www.box.net/shared/telbt74sc7
Schéma théorique de prise de décision : http://www.box.net/shared/rekrty63bs
Néanmoins, dans la pratique, c’est plutôt M. Lestienne qui possède le pouvoir. En effet, en général, lorsque M. Lestienne a une idée et qu’il la juge fidèle aux objectifs du Comité, il la met en place avec l’aide des bénévoles. La présidente, ayant une confiance absolue en M. Lestienne, elle valide les projets auprès du conseil d’administration.
On se retrouve alors avec un schéma mélangeant top-down et bottum-up. Pour rappel, pour Donzelot, le top-down est l’application, la mise en place des décisions des autorités dirigeantes par les habitants. A contrario, le bottum up est la prise de pouvoir des habitants qui sont force de proposition face à une mairie ou à l’Etat.
Or ici, l’association, représentant les habitants, ne peut pas être considérée comme une autorité dirigeante, mais prend néanmoins les décisions. En ce sens, l’association n’est plus garante d’une logique « bottum-up », qui devrait dans l’idéal, être son mode de fonctionnement.
Rôle du Conseil d’Administration (CA) :
Ce paradoxe se retrouve dans le pouvoir délégué au Conseil d’Administration
En effet, lorsque les adhérents d’une association nomment les membres du Conseil d’Administration, ils leur donnent le pouvoir d’agir au nom de l’association. C’est l’ensemble des dirigeants qui a alors des responsabilités. De même les dirigeants et salariés sont tenus d’exécuter les décisions prises en assemblée générale.
Le CA peut néanmoins déléguer certaines tâches au(x) salarié(s) mais il reste responsable et décideur final. Quoiqu’il en soit la mission du salarié est de mettre en œuvre les décisions du CA.
Cependant au Comité de Quartier de l’Hommelet, le CA n’a pas de pouvoir réel, sa seule raison d’être repose dans l’obligation légale. Il est juste présent pour valider les décisions prises par M. Lestienne.
Malgré tout, le Comité va devoir revoir son mode de fonctionnement. Car une mauvaise utilisation (ou plutôt une non-utilisation) du CA, a fait perdre au Comité certaines subventions, car il ne rend pas assez compte de ses actions et décisions.